Démocratie : does size matter ?

Est-ce que la taille compte ? Avant de vous expliquer pourquoi je pose cette question un rien provoc' (ah la titraille ...), je dois vous dire que j'ai cherché des sujets plus "chauds" mais que je me sens perdu dans l'écume de la vie publique actuelle : la prolongation indéfinie de l'état d'urgence (surtout ne pas prendre de risques), les tentatives désespérées de certains d'éviter un rematch France Hollande - Nicolas Sarkozy - que 80% des citoyens au moins ne souhaitent pas - arbitré par Marine Le Pen, les discussions picrocholines sur la déchéance de nationalité. Tout cela paraît bien décousu, n'est-ce pas ? Pourtant, il y a un point commun. En ce début de XXIè siècle, les démocraties modernes, pourtant jeunes à l'échelle historique, semblent être atteinte d'une maladie non pas fulgurante mais dégénérative.

Démocraties : vielles avant d'être adultes ?

J'inclus évidemment la France dans le lot avec une offre politique incapable de se renouveler, faites de manœuvres, de combianazione, de triangulations et de promesses trahies (ceux pour qui "le changement c'est maintenant" ne s'attendaient surement pas à ce qu'il prenne la forme d'Emmanuel Macron). Mais regardons autour de nous. Un bouffon, sexiste, raciste et populiste caracole en tête des intentions à la primaire US. Et l'espoir ne vient en face que d'une femme d'ex-président (ce qui donne une idée du renouvellement de la classe politique). La Russie ne dépasse guère le rang d'état semi-autoritaire cherchant à retrouver son lustre tsariste. La Hongrie hier, la Pologne aujourd'hui s'enfoncent dans la réaction. Les printemps arabes, à l'exception notable de la Tunisie, ont fait long feu. L'Union Européenne, après avoir failli périr par sa monnaie, pourrait sombrer via la désintégration de Schengen. Le Venezuela-chéri de Jean-Luc Mélenchon, avec la chute du baril, révèle sa vraie nature : un état corrompu, mal géré, gangrené par la violence et les pénuries. Le Moyen-Orient est plus que jamais une poudrière.

Un des facteurs, selon moi, est le manque de "sens", de "vision", de "transcendance" des démocraties actuelles. Après la conquête de la société de consommation et la lutte contre le communisme, que reste-il de ne projets ? Une société peut-elle vivre sans "transcendance", dans le pilotage au quasi jour-le-jour de sa fiscalité et de son taux de croissance ? J'ai peine à le croire. Ceci peut expliquer (en petite partie) les départs de jeunes de nos pays vers les terres du Djihad où on leur offre une idéologie et une transcendance toute faite, un "sens". Cela peut aussi expliquer (tout à fait différemment, mais - Gilles Kepel a énoncé cette idée, ce qui a provoque un débat enflammé) le vote FN qui porte en lui, je pense, une part de nihilisme. En l’absence d'idéal, brisons ce système.

Un pas de côté

Bref, devant cette complexité, j'ai décidé de faire un pas de côté. J'ai lu 3 livres à quelques semaines d'intervalles, dont j'ai fini par voir le lien et que je vais développer sur plusieurs posts (de façon à vous donner une chance d'arriver au bout de celui-ci). Il s'agit de :

- Une question de taille, d'Olivier Rey (matheux reconverti en philosophe)
- Liberté & cie, d'Isaac Getz qui traite de l'organisation en entreprise et de formes permettant d'accroître le bonheur des salariés en même temps que le profit (le second découlant du premier)
- Bureaucratie, de David Graeber, anthropologue-économiste-anarchiste-gauchiste, auteur de 5000 ans de dettes. J'introduirais ce livre par une citation de l'auteur "il faut 1.000 fois plus de bureaucratie et de paperasse pour entretenir l'univers libéral actuel que la monarchie absolue de Louis XIV". Voila de quoi donner à réfléchir aux artisans du "choc de simplification".


Alors, la taille ?

Olivier Rey nous incite à prêter attention à quelque chose qui nous semble normal : la taille. Regardez ce qu'il en est en économie. Il existe un fétichisme absolu pour la grande taille (l'empire Google, les mégas fusions - récemment Dow Chemical - Dupont, les "capitaines d'industrie") ou, à l'inverse par le minuscule. En quelques années (et cela est toujours d'actualité avec les récentes prises de position d'Emmanuel Macron), l'entrepreneur, le start-upeur est devenu une figure réifiée. Quid de l'entre-deux qui représente pourtant la majorité ?

De même, le projet européen est porté par deux valeurs-clefs : la paix et la force. En ce qui concerne la paix, le projet était plus que louable après deux guerres mondiales atroces. Les plus zélés européens vont jusqu'à affirmer que c'est la construction européenne qui a permis 70 ans de paix sur le continent. C'est faire peu de cas de la guerre des Balkans et surtout, on peut arguer que la paix aurait pu avoir lieu sans l'UE. Je ferais ici un distinguo important : il y a la coopération européenne et la superstructure européenne (le Conseil, la Commission). Les politiques fiscales sont très largement non-coopératives (Irlande, Luxembourg voire Pays-bas) malgré la superstructure et Airbus démontre brillamment tous les bienfaits de la coopération sans que la superstructure ne soit intervenue.

L'argument massue que l'on brandit depuis que j'ai atteint l'âge adulte est "face aux empires que sont les USA, la Russie, la Chine, le Brésil, l'Inde, les pays européens ne pèseront rien s'ils ne sont pas unis". En est-on sûrs ? De petits pays (Singapour, Suisse) montrent que l'ont peut très bien s'en sortir en étant petits mais on arguera à raison qu'ils n'ont pas de prétention diplomatique. Est-ce une réussite ? Sur le plan économique, la croissance européenne tend à démontrer le contraire. Notamment parce que, comme je l'ai dit, la superstructure n'arrive pas à imposer la coopération. Par ailleurs, dans les domaines où la taille peut faire la force (diplomatie et, derrière, armée), la superstructure est absente. Par contre, comme le montre Graeber, le marché unique a entraîné dans son sillage une bureaucratie pléthorique, pondeuse de normes diverses et variées, qui donne (souvent à raison) l'impression aux citoyens que l'UE s'occupe plus de réglementer l'usage de la fessée que des "vrais problèmes". 

On peut retrouver la même chose dans le monde de l'entreprise. Chaque "méga-fusion" offre les promesses de synergies (lire regrouper des services et virer des gens) mais la plupart sont des échecs (pour n'en citer que quelques-uns, AOL-Time Warner, Omnicom-Publicis, Alcatel-Lucent, ..). Dans un secteur comme la pharmacie (habituée aux mégas-fusions), les "big pharmas", empêtrés par leur taille, ne semblent plus capables d'innover, se concentrent sur la bureaucratie ("les affaires réglementaires") et le marketing et cherchent à gober des start-ups innovantes. Souvent, au-delà de projets dénués d'imagination et portés par l'ego des dirigeants, c'est la fusion des cultures d'entreprise qui font rater ces projets. Et l'on peut trouver le parallèle en Europe : à mesure que la superstructure se renforce, des tensions centrifuges se font jour en Ecosse, en Catalogne, en Flandre, en Corse. C'est tout, je le crois, sauf une coïncidence.

Complexité

Olivier Rey, dans son livre, prend des exemples dans le règle animal. L'abeille par exemple, possède un système respiratoire très rudimentaire mais très efficace. Mais celle-ci ne pourrait évoluer vers une taille, disons, triple de l'actuelle, car son appareil respiratoire serait alors totalement à revoir. De même, les histoires de géant de nos livres pour enfants resteront dans la fantasmagorie. Un géant de 5m pèserait environ 2 tonnes. il se briserait les genoux au bout de quelques pas. Nos rotules sont de fantastiques mécaniques .... à notre échelle. Si l'Homme devait aller vers un poids de 2 tonnes, il faudrait que les hasards de l'évolution fasse émerger un système de genoux plus complexe. Car c'est cela que nous montre Olivier Rey : nous ne sommes pas devenus des (assez) gros mammifères dominateurs car nous sommes complexes. Nous avons du devenir complexes pour atteindre notre taille. Il en est de même d'un pays ou d'une entreprise.

Nous sommes en général très fiers de faire remonter les racines de nos démocraties à la Grèce Antique. Sauf que nous avons oublié à peu près tous leurs enseignements. Les grecs se méfiaient de l'hubris, la démesure qu'ils prenaient pour un déchaînement de passions destructeur. Nous le chérissons aujourd'hui. Les grecs, eux, cherchaient la sophrosyne soit la tempérance ou la modération. La taille, l'équilibre comptaient vraiment pour eux. Pour eux, la démocratie était un système qui marchait bien en petit comité (déjà en ne donnant pas la parole aux femmes, esclaves ou "métèques" ...), autour de l'Agora. Les récits montrent qu'aucun penseur grec n'a jamais pensé que la démocratie puisse s'appliquer à un système de plus de 100.000 votants (en gros, le nombre d'électeurs de la ville de Saint-Etienne ...).

Un chantier immense à réouvrir

Cette pensée de la "taille optimale" a totalement disparu de nos schémas de pensée contemporains. L'exemple le plus flagrant concerne le problème posé par les banques dites systémiques (mais aussi des entreprises comme General Motors), le fameux "too big to fail". D'innombrables débats ont eu lieu, de (timides) législations ont vu le jour, d'encore plus timides applications également, tout sur le versant du "to fail" : règles prudentielles, stress tests et au cas où ça ne marcherait pas, procédures (living will) de démantèlement ordonné. Mais a-t-on exploré un volet de réduction de la taille des banques ou de démondialisation de celles-ci (l'autre versant de la proposition, le "too big"). Non, ce qui montre bien à quel point la sophrosyne chère aux grecs est passée aux oubliettes de l'histoire. 

Parmi les débats actuels, un semble faire consensus qui compte parmi nos problèmes majeurs l'inflation législative ou réglementaire. L'empilement des textes se focalise sur la complexité du contrat de travail où des gens aussi peu suspects de néo-libéralisme que Robert Badinter proposent de faire tabula rasa pour mieux en voir appliquer les principes essentiels. Le fait d'ajouter une superstructure telle que l'Union Européenne et ses différents organes ne peut qu'augmenter cet empilement étouffant et contribuer à rendre la perception du pouvoir "loin des citoyens". A-t-on pesé les effets néfastes posés par l'Union Européenne due à sa taille et, partant, à sa complexité ? non. On pourrait imaginer une Europe coopérative travaillant plus en réseau et à géométrie variable sur des projets communs, ce qu'elle a su faire à merveille avec Airbus. En clair, travailler en horizontalité et non en verticalité pour trouver sur chaque sujet ce fameux équilibre cher au grec. Il existe un immense chantier à réouvrir pour retrouver le sens de cette notion d'équilibre dans un monde de 7 milliards de terriens.

Dans le prochain post, je creuserai ces aspects de façon un peu plus concrète au sein du monde de l'entreprise.

Nicolas QUINT
24/01/2016





Commentaires

  1. En effet, dans le plupart des entreprises, la course à la taille (notamment par fusions-acquisitions) mesure bien plus souvent la taille de l'ego du dirigeant que celle de son imagination et sa capacité à innover pour le bien de la société...

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  2. Le bonheur qui découle du pognon, ça marche pas à tous les coups hein ! Pour les peuples qui manquent de l'essentiel, oui, c'est évident. Pour les autres, les pays occidentaux au hasard, c'est beaucoup moins évident, voire même faux car les effets de bords sont nombreux : stress, suicides, maladies professionnelles, etc.

    Pour la taille, je suis assez d'accord. Faudrait d'ailleurs étudier si la taille qui augmente ne va pas de pair avec une diminution de la capacité de résilience des sociétés.

    Pour les projets de sociétés, le truc structurant et de long terme, il y en a un tout trouvé : avoir un mode de vie qui soit vraiment soutenable sur le long terme. Mais comme cela implique de revenir sur l'économie de marché, le capitalisme et tutti quanti, je ne vois pas une seule personne LR/PS/UDI qui puisse incarner un tel projet. Ils sont tous enfermés dans le dogme néolibéral.

    Perso, c'était le sens de mon vote Non au référendum de 2005. Grave le néolibéralisme dans la constitution de l'UE, quelle connerie !

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    1. non, argent n'égale pas forcément bonheur, j'en ai parlé sur ce blog. Pour la question taille/résilience, c'est effectivement complexe. Une certaine taille garantit une meilleure résilience mais celle-ci peut être annulée par une complexité accrue. Je sens assez à un modèle en cloche, au pifomètre.
      Le projet "écolo" (je caricature) comme "transcendance" et projet de société, ça n'est pas évident. Après tout, c'est quand même une posture défensive avant tout. Alors certes, on nous vend de l'écologie non-punitive, souvent bidonnée (le fameux double-dividendes). Bien sur, on peut imaginer un monde avec des circuits courts, qui amène du social, du "lien" (perdu avec l'agro-business notamment) en plus de l'écologie. mais n'est-ce pas avant tout un rêve de bobo (je m'inclus dans le lot ...)

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    2. Certes, ça fait peut-être un peu "bobo", mais l'utilisation de ce qualificatif n'est il pas une manière habile mais idéologique de disqualifier ce projet pour ne surtout rien changer? Personnellement, je trouve un peu saoulant que toutes les idées alternatives se voient disqualifier de cette manière, genre : "oh le doux rêveur" (je sais que ce n'est pas ton cas bien sûr). Mais on voit que le vocabulaire utilisé à une importance. C'est tout le problème de bousculer le conservatisme et le modèle dominant: une fois qu'il est en place il s'accroche comme une moule à son rocher.

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    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    4. À ce sujet, un gars assez intéressant :
      https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=625124007641000&id=576584572494944

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    5. C'est vrai que le terme bobo peut être une facilité pour écarter un peu vite le choses. Mais je pense que, sans retomber dans la lutte des classes, il ne faut pas sous-estimer la fragmentation de la France. Que des classes "aisées" puisse trouver une certaine "transcendance", du moins un projet de société, dans une vie plus "équilibrée", avec un retour à une forme (plus ou moins fantasmée) d'authenticité, de lien social local, etc etc, c'est possible (encore que ça me paraît un peu léger). Mais pour les familles qui ont du mal à boucler les fins de mois, ça me paraît plus compliqué. Evidemment, on peut aussi m'objecter que ces familles-là se foutent de la transcendance et que du travail correctement stable et rémunéré suffirait. Mais je ne pense pas. Les endroits de la Terre où la religion (modérée s'entend) est encore forte comme le Christianisme en Amérique du Sud ou les Philippines constitue une vraie "transcendance" pour les pauvres. Là encore, on pourra m'objecter que c'est l'opium du peuple. Mais contrairement à l'analyse marxiste, je ne pense pas qu'il faille opposer les deux. Rechercher une transcendance (ou un sens disons) n'empêche pas aussi de rechercher une meilleure vie hic et nunc

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    6. A mon humble avis, il n'y a pas que les classes aisées qui aspirent à une société plus authentique avec du lien social et un mode de développement plus soutenable. Est-ce qu'une telle société est suffisant pour constituer un forme de ce que tu appelles "transcendance"? Je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c'est que le premier qui parviendra à créer une "vision" pour le futur emportera l'adhésion et personnellement, je préfère que ce ne soit pas le FN.

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    7. Bien sur ... je ne dis pas que les classes modestes n'aspirent pas à ça. Mais je pense qu'elles ont plein de problèmes nettement plus prioritaires (emploi, pouvoir d'achat) qui fait que cette question est reléguée au 15ème rang. L'écologie relève largement d'un arbitrage entre présent et futur. Si ton présent est (financièrement) plus à l'aise, tu pourras exprimer une préférence plus forte pour le futur (je sacrifie un peu maintenant pour le futur). Si tu es déjà juste juste ... c'est plus dur. Penser au futur est quelque part un luxe

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    8. Je ne parle pas que d'écologie: je fais référence à notre mode de vie tout entier, notamment à la "démesure", au délitement du lien social, à la globalisation, aux délocalisations, au compartimentage, à la spécialisation, à la destruction des écosystèmes : toutes choses qui découlent d'un problème de taille bien présent. Par "transcendance", on imagine toujours quelque chose de plus grand. Est il possible d'avoir pot objectif de progrès quelque chose de plus petit ? Quelque chose "à taille humaine"? Telle est le question...

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    9. Désolé pour les coquilles de la saisie prédictive sur le téléphone :)

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  3. Le problème Nico, c'est que tu prends cette idée comme un "nice to have". Or, la liste des murs qui nous arrivent dans la tronche s'allonge de jour en jour (climat, ressources, énergie, bio-diversité, érosion des terres arables, etc). Tout cela dessine un futur très noir, et perso, il m'étonnerait quand même beaucoup que tous ces scientifiques se trompent.

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    1. Non je ne prends pas ça pour un "nice to have". En fait, ce que j'essaie de dire c'est que l'homme a besoin d'une transcendance, d'un but "positif". Pour moi, l'écologie n'en fait pas forcément partie parce que, justement, c'est un "must do". On n'a pas le choix. Du coup, c'est un objectif "défensif" (tu fais ça ou tu crèves). Mais ça ne donne pas un "sens" ou une transcendance. Ca peut éventuellement souder d'avoir un ennemi commun (sauf que l'ennemi est lointain et impalpable). Si on veut vraiment faire de l'écologie (et pas seulement de la comm'), ça sera forcément un minimum punitif. Or, on peut difficilement dire que notre horizon, notre projet de société, c'est quelque chose de punitif. Il faudrait une transcendance qui permette d'avaler ce côté négatif sans trop rechigner

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    2. Ok, je comprends mieux. Et je suis tout à fait d'accord. Un tel objectif suppose de responsabiliser les citoyens, mais de les infantiliser comme maintenant. D'avoir des vrais personnalités politiques, avec une vision et l'intérêt général chevillés au corps. Il est né celui là ?

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    3. @Romuald: "responsabiliser les citoyens", ça sous-entend qu'il ne sont pas responsables et que les politiques le seraient (enfin les politiques "rêvés", hein, parce que comme tu dis, "ils sont pas nés ceux-là"). Je pense qu'il faut inverser notre mode de pensée: il faut prendre acte que les politiques ne seront jamais les acteurs du changement. Les acteurs du changement, ce sont les gens.

      Exemple ici: http://www.ecolonomie-lelivre.fr/

      @Nico: Et pour faire référence au thème l'article et à mon précédent commentaire sur la démesure, le "pitch" du livre "Le syndrome du poisson-lune":
      "Le poisson lune est le seul organisme vivant qui croît sans discontinuer jusqu'à la mort. Le syndrome du Poisson Lune est cette logique qui anime nos sociétés, fondé sur la croissance sans limite."

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